Agonie de Jésus. Le corps affaissé sur ses genoux, la tête renversée sur le bras droit posé sur une roche, la bouche entr'ouverte, les yeux à demi-fermés et le visage couvert d'une pâleur de mort, Notre Seigneur est soutenu par un ange, tandis qu'un autre messager céleste, qui apparaît au sein d'une nuée lumineuse, lui présente le calice de sa passion. Sur le haut de la roche, au pied de laquelle Pierre, Jacques et Jean sont plongés dans un profond sommeil, deux petits anges agenouillés s'entretiennent avec douleur des souffrances de leur divin maître. D'un autre côté, les gardes conduits par Judas pénètrent dans le jardin à la lueur de leurs torches. Le groupe principal reçoit seul une vive lumière; les autres sont entièrement sacrifiés: il en résulte un contraste d'autant plus frappant, que la couleur est d'un ton généralement vigoureux; le pinceau est moelleux et les têtes ne manquent pas d'expression. Trévisani semble avoir ici voulu se rapprocher de la manière de Carl-Maratte. T. H. 3 p. 1 p. - L. 4 p. 2 p. 9 l.