Paysage historique. C'est avec des études prises dans Rome même et dans ses environs, que le peintre a composé ce paysage. Dans le fond on aperçoit les montagnes qui environnent la campagne de Rome. Sur un arrière plan et un peu à gauche, la Trinité des monts s'élève sur une colline et domine une partie de la ville dont on reconnaît quelques-uns des monumens. Une fontaine donnant de belles eaux et une balustrade en pierre forment une espèce de barrière à cette partie du paysage, et la séparent du premier plan qui est occupé à droite par l'entrée d'un bois planté de grands arbres, à gauche par quelques arbres séculaires dont la cime se perd hors de la composition. La terrasse d'avant-scène est entièrement semée de fragmens d'architecture et de sculpture, parmi lesquels on distingue particulièrement des statues tronquées et des bas-reliefs renversés. Pour répandre de l'intérêt sur sa composition, le peintre y a représenté un baptême tel qu'il avait lieu dans les premiers temps de l'église. Debout sur un débris d'architecture, saint Pierre verse de l'eau sur la tête de plusieurs catéchumènes prosternés à ses pieds. Pour caractériser plus particulièrement cette scène, l'artiste a placé derrière le saint apôtre une statue, revêtue de tous les insignes de la papauté, et indiquant le nouveau sacerdoce substitué à l'ancien, que figure un vieux prêtre des faux-dieux, assis à côté d'un autel renversé. Un augure, qui passe on courant devant lui, étend ses bras dans un mouvement d'horreur et d'épouvante. Ce paysage est grandement composé; les arbres, d'une belle forme et bien feuillés; l'exécution, des plus énergiques; les figures, traitées avec beaucoup d'intelligence par rapport au sujet: tout ici fait reconnaître un peintre habile. T. H. 4 p. 7 p. - L. 6 p. 10 p. 3 l.