Halte de Voyageurs. Deux cavaliers, qui voyagent de compagnie sur une grande route, se sont arrêtés auprès d'un joli bouquet d'arbres, et l'un deux, après être descendu de cheval, a placé son pied sur une vieille souche pour rajuster sa botte, qui le blessait sans doute. Son compagnon, resté en selle, met à profit ce petit moment de repos et admire les beautés de la nature; son cheval, qui les goûte autrement, happe et broute une ramée qui se trouve à sa portée. Leur chien, que la fatigue accable, est resté couché sur le milieu de la route. Le talent d'un grand maître éclate en toute chose, ainsi Wouwermans, par la seule disposition qu'il donne à ce groupe, sait admirablement tirer parti d'une si simple composition. Est-il rien, par exemple, de plus naturel et de plus élégant à la fois que le maintien de ces deux personnages? Quel goût dans leur costume, quelle Vérité dans l'allure et le mouvement de leurs chevaux d'ailleurs si bien dessinés! Mais, d'un autre côté, si l'on considère cette couleur chaude et vigoureuse, cette belle harmonie de l'effet, on n'aura pas assez de louanges à donner à ce tableau, qui pourtant au besoin saurait s'en passer, puisque le seul nom de Wouwermans porte avec lui sa recommandation. B. H. 1 p. 1 p. 10 l. -L. 0 p. 10 p. 5 l.